released March 24, 2015
“In the land of the lie, truth is the disease”
Gianni Rodari
Since years Lampedusa is forced to be the stage of two great distorting representations, two great narrations that conceal the reality and have strong political consequences; two apparently opposed, but actually complementary great dramatizations: surfaces of the same phenomenon, faces of the same Janus.
On one side, Lampedusa is the island of reception, generosity and abnegation in which the migrant – reduced to a passive recipient of emergency care – finds blankets, water and food, dispensed by “heroes” and “aid workers”.
On the other side, Lampedusa is the island of the “invasion”, of a “biblical exodus”, of “human tides” which, treated as natural – thus inevitable – phenomena, are seen as the only forms in which migrations can express themselves, and against which we must defend ourselves.
These two apparently opposed scripts have actually the same goal: the two tracks on which general disinformation travels are pointing to the systematization of emergency. “Humanitarian emergency”, “migration emergency”, “landing emergency”. Both for the ones who are hiding western supremacy behind a slimy hug, and for the ones who, less subtly, wave the furious fist, the answer is always the same: MILITARIZATION AND RECEPTION MANAGEMENT.
The Lampedusani have to suffer these dynamics which demolish the first economic form on the island: tourism. The people of Lampedusa, continuously praised with medals, prizes and honors assist daily to the demolition of their fundamental rights and to the increasing militarization of the island – that causes, for example, Lampedusa to have one of the highest rates of malignant tumors in Italy, probably due to the high concentration of military and civil electromagnetic radiation on the island. There are precise actors who are creating this distorting image of the “Door of Europe” that has such consequences on the Island: The media, those which as an occupation create images and narrations (actors, authors etc.), NGOs, humanitarian associations, and so on. Without these images and discourses, Lampedusa could not have taken up the role of NATO outpost in the Mediterranean and of welcoming/invaded island.
For these reasons the Askavusa Collective, established in Lampedusa in 2009, is organizing an event for the 1st May, 2015 in order to make aware of and protest against the militarization of the island and of the Mediterranean Sea at large, where the “truth disease in the land of the lie” will be the main topic. It will be a day of music, dialogue, struggle and political proposals, with the goal of confirming the need to face the question of migration at the root and scrutinize the causes that push millions of people to leave their land. We want to affirm the need to stop military interventions; we want to show the will of the Lampedusani to live out of fishing and tourism on an island of peace, dialogue and beauty, without repeatedly being trapped into wanted and provoked emergencies.
The event will be funded only trough self-financing and grassroots contributions, without institutional funding. To contribute to the realization of the event you can donate on Askavusa's Bank Account:
Holder: Associazione Culturale Askavusa
Reference: May 1st in Lampedusa
IBAN: IT72L0359901899050188528705
BIC: CCRTIT2TXXX
Banca Etica Palermo, via Catania 24 90141 Palermo
for more info:
askavusa@gmail.com
fb:
www.facebook.com/askavusa
web:
www.askavusa.com
Celebrate May the 1st with us on Lampedusa: for a Mediterranean of peace without fear!
1er mai à Lampedusa, pour une Méditerranée de paix et sans peur !
“Au pays du mensonge, la vérité est une maladie »
Gianni Rodari
Depuis plusieurs années l'ile de Lampedusa est devenue malgré elle, le théâtre de deux grandes représentations discordantes; deux narrations occultant la réalité et produisant des effets politiques de grande notoriété.
D'une part, Lampedusa est présentée comme l'ile de l'accueil, de la bonté et de l'abnégation, où le migrant – totalement passif et simple destinataire des soins d'urgence - trouve des couvertures, de l'eau et de la nourriture, dispensés par les opérateurs humanitaires.
De l'autre, les images de l'invasion, de l'”exode biblique”, de la “marée humaine”, qui, en tant que phénomènes dit naturels (et donc inévitables), sont considérés comme les seules formes à travers lesquelles les migrations peuvent s'exprimer, et contre lesquelles il faut ainsi se défendre.
Ces mises en scène apparemment opposées sont en réalité complémentaires et convergent vers la même finalité; elles font toutes deux parties du binaire à l'origine d'une désinformation généralisée, visant astusieusement à la sistématisation de l'urgence. Urgence humanitaire, urgence immigration, urgence des arrivées par la mer.
La réponse à ceux qui s'interrogent – certains de bonne volonté, le poing levé; d'autres animés par des ambitions plus sournoises - est toujours la même: “MILITARISATION ET GESTION DE L'ACCUEIL”.
Pour leur part, les lampedusains sont contraints de vivre en spectateur la démolition de la première source de leur économie: le tourisme. Les lampedusains, continuellement récompensés par les médailles, les prix et autres honeurs, voient quotidiennement leurs droits fondamentaux niés. ; ils assistent à la militarisation de leur ile, à l'augmentation des émissions électromagnétiques à l'origine d'un taux de tumeurs plus élevé que la moyenne nationale.
Certains médias, certaines associations humanitaires et organisations non-gouvernementales ont joué un rôle et continuent parfois d'assumer une responsabilité dans le processus de construction d'images et de narrations à l'origine de la création de Lampedusa comme “Porte d'Europe”. Sans ces discours et images, Lampedusa n'aurait pas pu endosser la fonction de sentinelle au service des puissances dominantes en Méditerranée, et d'ile envahie/accueillante.
Pour cela, le collectif Askavusa organise pour le 1er mai 2015 une journée de manifestation pour discuter, informer et sensibiliser sur la question de la militarisation de l'ile et de l'espace Méditerranéen, et de comment, « au pays du mensonge, la vérité est une maladie ».
Une journée d'échanges, de rencontres et de propositions politiques en musique pour rappeler qu'il est essentiel d'affronter la question des migrations à partir d'une analyse solide de ses causes, des raisons qui poussent les personnes à devoir abandonner leur pays.
Rappeler ainsi la nécessité de mettre fin aux interventions militaires.
Une opportunité également de s'éloigner de la rhétorique habituelle et d'écouter les revendications des lampedusains, leur souhait de vivre de pêche et de tourisme sur une ile de paix, de dialogue, sans devoir se retrouver cycliquement dans un état d'urgence voulu et provoqué.
La manifestation est autofinancée, organisée grâce à un réseau de volontaires et sans soutien institutionnel.
Pour plus d'informations sur l’événement, sur comment rejoindre Lampedusa, et pour toute autre question, nous vous invitons à nous contacter :
askavusa@gmail.com
Si vous souhaitez nous soutenir dans la campagne d'auto-financement :
Association culturelle Askavusa, présidente Annalisa D'Ancona via cala pisana snc
Communication : “Premier mai à Lampedusa ”
IBAN: IT72L0359901899050188528705BIC: CCRTIT2TXXX
BANCA ETICA filiale di palermo via Catania 24 90141 Palermo
fb:
www.facebook.com/askavusa
site :http://www.askavusa.com/
Venez fêter avec nous à Lampedusa un premier de paix et sans peur !